Les Douze Règles de vie atlantes
PREMIÈRE RÈGLE : Le monde et l’univers, avec tous les êtres vivants qu’ils contiennent, hommes, animaux et plantes, ainsi que l’eau, la terre, l’air, le feu et l’éther, c’est-à-dire la dimension invisible, constituent un tout unique et illimité dans le temps et l’espace, appelé l’Esprit infini.
Cet Esprit infini a offert aux êtres humains la terre sacrée d’Atlantide, afin qu’ils y vivent dans le bonheur et la sérénité.
Leur écorce charnelle est issue de la poussière fondamentale dont elle est formée, et à laquelle elle retourne lorsque vient le moment de la mort, qui n’est qu’un autre aspect de la vie, avant une nouvelle résurrection. La force subtile qui l’anime s’appelle l’âme, ou « Étincelle divine », et provient de l’Esprit invisible et infini, dont elle est la manifestation. Cette âme est immortelle, et par elle tous les humains, comme tous les êtres vivants, sont unis les uns aux autres par la puissance de l’Esprit.
DEUXIÈME RÈGLE : Tous les êtres humains, hommes et femmes, naissent égaux en droits et en devoirs. À ce titre, ils doivent se respecter mutuellement. Ainsi tout être humain, homme ou femme, est libre de mener la vie qu’il a choisie, de croire, dépenser et d’agir comme il le souhaite, à condition de respecter la vie, les croyances, les pensées et les actions des autres. Nul n’a le droit de critiquer, et encore moins de contraindre, de quelque manière que ce soit, tout être humain qui a choisi une voie différente de la sienne. Chacun respectera les différences des autres, car c’est l’infinie diversité des êtres humains qui les enrichit mutuellement.
TROISIÈME RÈGLE : Parce qu’il est une partie de l’Esprit infini, chaque être humain est unique et possède en lui une richesse qui lui est propre, appelée la « Fleur divine », que l’Esprit infini a déposée en lui afin qu’il puisse l’épanouir et vivre dans l’harmonie et la plénitude. Ainsi la quête de l’être humain, qui est l’élévation spirituelle tout au long de ses vies successives, consiste à découvrir en lui-même, par la méditation et l’introspection, la façon dont l’Esprit infini désire s’exprimer à travers lui.
QUATRIÈME RÈGLE : Toutes les divinités qui entourent les êtres humains, le soleil, qui apporte la lumière et la chaleur, la Lune, qui illumine la nuit, la Terre, qui est le jardin des hommes, l’océan, dont toute vie est issue, les étoiles lointaines, de même que les sources qui guérissent, les rivières, les fleuves et les volcans, ne sont que les manifestations visibles de l’Esprit infini. Il convient de les respecter et de les aimer, car elles font partie de l’univers de l’homme. Mais en aucun cas il ne doit leur être accordé ce pouvoir illimité qui n’appartient qu’à l’Esprit. Ainsi aucune représentation, sous la forme de statuette ou d’idole, ne peut être assimilée à l’Esprit lui-même. Elle n’est que matière et ne possède en elle-même aucun pouvoir.
CINQUIÈME RÈGLE : Parce que l’Esprit infini a donné à l’être humain un pouvoir particulier que l’on appelle la « Conscience », celui-ci percera peu à peu les secrets de la nature et de l’univers. Mais que toujours il garde à l’esprit qu’il fait lui-même partie de cet univers. Alors, il devra respecter la terre qu’il cultive, la plante qu’il récolte, l’arbre qui lui donne ses fruits, l’animal qu’il tue pour se nourrir, la rivière et l’océan qui lui fournissent le poisson et les coquillages. Ainsi respectera-t-il l’Esprit infini. L’absence de ce respect engendrerait des catastrophes dont nul ne peut prévoir où elles s’arrêteraient, et un homme qui manquerait à ce principe ne pourrait plus prétendre à son rang d’être humain.
SIXIÈME RÈGLE : Tout être humain, homme ou femme, recevra un salaire équivalent au travail qu’il aura fourni, car il a droit au confort et à la dignité d’une vie décente. Cependant, la vie est aussi faite de méditation, de repos et de festivités, qui réjouissent et enrichissent le corps et l’âme. L’accumulation de richesses matérielles par le travail ou par tout autre moyen ne peut constituer le but essentiel de la vie d’un humain, car la véritable richesse se porte en soi. Elle est celle de l’Esprit.
SEPTIÈME RÈGLE : L’être humain reçoit la vie par l’intermédiaire de son père et de sa mère. Il les respectera et les aimera de façon privilégiée, car il leur doit de connaître la joie de la vie.
HUITIÈME RÈGLE : Nul être humain ne doit prendre la vie d’un autre. Cet acte s’appelle le crime et tout meurtrier sera puni selon leur conscience par ses pairs, et déchu de son rang d’être humain.
NEUVIÈME RÈGLE : Nul être humain ne prononcera de fausses paroles dans le but de porter tort à un autre.
DIXIÈME RÈGLE : Nul être humain ne doit convoiter ni s’approprier le bien d’un autre, par quelque manœuvre que ce soit.
ONZIÈME RÈGLE : Les humains, hommes et femmes, se doivent entre eux une assistance mutuelle, que l’on appelle la « Solidarité », et qui est la base de la plus grande force qui régit l’Esprit infini, l’Amour universel. Tout être humain se doit de porter secours au malade et à celui qui est dans le besoin. De même, nul être humain ne profitera de sa force physique ou morale pour contraindre un être plus faible que lui, ou pour abuser d’une femme, d’un vieillard, et encore moins d’un enfant. Tout homme se rendant coupable d’une telle faute sera jugé selon leur conscience par ses pairs, et déchu de sa dignité d’être humain.
DOUZIÈME RÈGLE : Les enfants sont les fruits de l’amour qui lie un homme et une femme, si l’acte charnel est libre entre deux êtres adultes et consentants, les enfants ne doivent être conçus que dans le cas où cet acte s’enrichit d’un sentiment sincère et profond. Car les parents ont la responsabilité de ces enfants, qu’ils doivent élever et nourrir jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’âge adulte. Ils doivent donc s’engager à unir leurs vies dans la perspective de toujours pourvoir à l’éducation de leur progéniture, même s’il leur arrive de se séparer.
[1] Voir le premier tome : Le Prince déchu
[2] Man'sha: homme médecine. Voir Le Prince déchu
[3] Une coudée atlante = environ 62 cm. Voir l’annexe sur les mesures atlantes, page 493.
[4] Un « angle » = 11,111 km. Voir page 493.
[5] Cette double association du chat avec les astres du jour et de la nuit se retrouvera bien plus tard en Egypte, où l'animal - peut-être en souvenir de l'Atlantide - sera considéré comme divin, et momifié à l'instar des humains. Des nécropoles entières de félins ont été retrouvées dans la vallée du Nil. Malheureusement, ces dépouilles embaumées connurent un bien triste destin. Les Anglais en rapportèrent des cargaisons entières en Grande-Bretagne, où elles furent utilisées comme engrais, en raison de leur richesse en nitrate. D'autres furent brûlées par les soldats de Napoléon.
[6] Cette interprétation du titre de « roi » n'est pas une pure invention. Dans l'antique tradition celte, le roi occupait une fonction de juge suprême, de conseiller, de sage, non de souverain omnipotent. Ainsi le roi Arthur - peut-être associé au dieu Artor (l'ours) -, selon certaines sources très anciennes, n'avait que peu de rapport avec les monarques absolus que l'histoire connut par la suite.
[7] Cette coutume curieuse, difficilement concevable à notre époque, était tout à fait courante dans l'Antiquité, où la prostitution n'était pas considérée comme marginale. La notion de péché, issue de la religion chrétienne, n'effleurait aucunement les Anciens. Pindare écrivait par exemple : « Cette déesse vous permet, enfants, de cueillir sans blâme sur votre aimable couche le fruit de votre tendre jeunesse : ce que veut la nécessité est toujours bien... »
[8] Cette histoire n'est pas une invention pure. Elle est inspirée du récit d'Euphémos le Carien (Phénicien), rapporté par Pausanias dans sa Description de la Grèce
[9] Un mille atlante = 1,111 km. Voir l’annexe sur les mesures atlantes, page 493.
[10] Tlazol est une déformation de Tlazoltéotl, déesse de la Lune chez les Aztèques, et surnommée la « Mangeuse d'immondices » (les méfaits perpétrés par les hommes).
[11] Cette idée sombre, empreinte de désespoir, est caractéristique de la mythologie Scandinave. Les dieux savent qu’ils finiront par être vaincus par leurs ennemis, au cours d’un ultime combat (Ragnarok, le jour du Jugement), mais ils combattront jusqu’au bout, car c’est par le courage dont ils font preuve dans une bataille perdue d’avance qu’ils prouvent leur valeur. Ainsi, même s’ils sont tués, ils se montrent plus forts que leurs ennemis. Woodian est un amalgame des deux noms du roi des dieux Scandinave, Wotan ou Woden (forme méridionale) et Odin (forme septentrionale).
[12] Une légende des Açores, où se trouvent un lac vert et un lac bleu, raconte que leurs teintes particulières sont dues à des bijoux perdus par une princesse atlante. Les Açores sont considérées par certains comme les sommets émergés de l’Atlantide.
[13] Voir le premier tome : Le Prince déchu.